Le lendemain c'est une journée mémorable qui nous attend. Les premières heures de marche se font sous la pluie 'Les Fontaignons, le Suffet, Orratoire de Saint Antoine, la chapelle Sainte Marguerite (2215 m). Pause déjeuner, il fait froid, le vent souffle et on se protège dans une maison en ruine. Nous sommes dans le brouillard ! Puis on repart (La Chavière, le Plan du Lac et son refuge, chapelle Saint Barthélémy, refuge d'Entre-deux-eaux, Pont de Croévie. Les nuages de plus en plus bas nous empêchent d'admirer les glaciers de La Vanoise et de la Grande Casse (3852 m).

Puis c'est la tempête de neige !!! On apprendra plus tard que Jean-Guy, Thérèse, Corinne et l'estafette ont du faire demi-tour, le col, allant sur Tignes (lieux de retrouvailles pour l'intendance), étant bloqué !!!
Petit à petit nos traces disparaissent dans la neige. Il faut continuer à marcher avec la carte IGN. On commence à s'enfoncer dans la neige jusqu'aux chevilles et parfois plus !!! Enfin apparait le refuge de La Leisse (2487 m). Deux heures après, stupéfaction, plus un seul nuage dans le ciel. Seuls dans ce refuge, chacun va pouvoir dormir dans un lit !!!

Alors nous décidons de rester une nuit de plus dans le refuge. Reste que pas de nourritures, François-Xavier et Pierre décident de descendre sur Tignes ou nous attendent Jean-Guy, Thérèse et Corinne. Ce fut d'ailleurs une descente mémorable dans la neige ! Pour ceux qui restent c'est l'occasion d'admirer enfin ce magnifique paysage et d'assister à une séance héliportée. Enfin François-Xavier, Pierre, Jean-Guy et Corinne arrivent avec le ravitaillement à 21 h !

C'est encore la même chose à notre réveil matinal. On y resterait bien plus longtemps. Ce sera l'occasion pour Nathalie et Claire de faire leur promesse scoute, à Yann, Vincent et Pascale leur engagement dans cette immensité entourée de montagnes au manteau blanc. Occasion également de se défouler sur les névés.

Püis ce sera, hélas, le départ (plan des Nettes, Col de La Laisse, col de la Fresse et horreur Val Claret) ! C'est pour chacun d'entre nous, un choc, après trois semaines dans la nature.  A la place des montagnes ce sont des bâtiments à plusieurs étages, parkings, terrains de tennis...
On décide alors de passer la nuit à un kilomètre de la ville en bivouac.

Le lendemain, on repart très vite vers les autres sommets qui nous attendent (Les côtes du lac, chalet de Lognan, col du Palet où l'on retrouve la neige, refuge du Palet, chalet de la Plagne, où l'on quittera définitivement la neige,  Rosuel et son refuge anti-avanlanche, Posey-Nacroix et la gare de Landry)

C'est fini ou presque. Nous voilà au terme de notre périple imprévu. Une aventure inoubliable !!!
Article de Pierre Haertelmeyer paru dans la presse suite à ce camp.